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Liminaire de BOYCOTT (CTL) du 28/03/2018

C.T.L. du 28 mars 2018 Déclaration liminaire commune :

Monsieur le Directeur,
C’est une tendance lourde depuis des années dans des Services Publics mis sous tension permanente. Sous couvert d’économies budgétaires, pour partie discutables, l’exercice des missions est en danger et les réorganisations se multiplient.
A la DGFIP nous avons été particulièrement visés par les suppressions d’emplois mais aussi d’incessantes restructurations. Les difficultés se multiplient sur les conditions de travail et sur le contenu même du service public rendu aux usagers.
L’actuel Gouvernement a clairement annoncé une accélération de ces tendances sous couvert de « réorientation de l’Action Publique ». Les annonces « RH » ont fixé le cap : plans de départs « volontaires » de fonctionnaires, recrutements de contractuels de droit privé dans les 3 Fonctions Publiques, rémunérations au mérite, mobilité forcée… En matière de contenu des missions, CAP 22 sera rendu public dans quelques semaines puis un Comité Interministériel tracera la « feuille de route » à décliner dans tous les services publics.
La journée de mobilisation et de grève du 22 mars, à l’appel de la quasi-totalité des fédérations de fonctionnaires, a été marquée par un nombre important de rassemblements et de manifestations (140 sur tout le territoire). Ils font suite à ceux des retraités, et aux actions conduites dans de nombreux secteurs, tant dans le privé que dans le public. Toutes ces mobilisations s’inscrivent dans une contestation forte de la politique d’un gouvernement qui entend briser les fondements de notre modèle social, construit patiemment, par la négociation, après la Seconde Guerre mondiale. Après le droit du travail et avant les régimes de retraite, c’est au service public que l’exécutif a décidé de s’attaquer violemment et sans véritable concertation. Les agents de la DGFiP l’ont bien compris, d’autant qu’ils font partie des principaux visés.
Avec un taux de grévistes avoisinant les 40 %, chiffre jamais atteint depuis janvier 2009, les personnels des finances publiques ont exprimé leur exaspération, leur colère et leur détermination à défendre leur avenir et celui de leurs missions. En effet, alors que les personnels ont apporté la preuve, tant de leur engagement que de leur capacité d’adaptation à un environnement en constante évolution, ils sont sans cesse dénigrés y compris par ceux qui devraient au contraire les soutenir dans l’exercice de leurs missions. Le ministre de l’Action publique et le Directeur général doivent entendre leur colère et répondre d’urgence à leurs revendications. En Charente Maritime le taux de grévistes a atteint les 45 % et un grand nombre a rejoint les deux manifestations à La Rochelle et à Saintes. Ce fort taux de mobilisation démontre que le seuil d’acceptabilité des agent-es est atteint. Vous devrez en tenir compte, Monsieur le Directeur, au moment où vous recevrez votre « feuille de route » pour le département. Les organisations signataires, en solidarité avec la colère des agent-es exprimée le 22 mars, ne siégeront pas à ce CTL reconvoqué ce jour. Nous vous signifions également que nous mettrons tout en œuvre pour amplifier le rapport de force afin de sauvegarder nos missions, nos emplois et nos structures qui ont tout leur sens dans le modèle social et sociétal qui est le nôtre depuis maintenant plus de 60 ans et qui fait sens pour le bien commun !

Article publié le 28 mars 2018.


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