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Intervention syndicale lors de la convention des cadres A

En accord avec les autres organisations syndicales, nous avons fait intervenir un représentant du personnel à cette convention des cadres A pour interpeller la Direction mais aussi les cadres A présents à cette réunion.
D’autres représentants du personnel distribuaient l’appel au boycott de cette convention (Message d’hier) qui se tenait à l’Ecole des Douanes (pour éviter qu’elle soit envahie par les agents).
Ci après son texte

Monsieur le Directeur,
Mesdames Messieurs,
Chers collègues,
Notre administration est confrontée à un plan national de suppressions de services sans précédent. Depuis 40 ans que je fais partie de cette administration, je n’ai jamais vu ça.
En fait de restructurations, c’est d’une véritable destruction de notre administration, de nos missions, de nos métiers, de nos emplois, de nos garanties statutaires et réglementaires, dont il s’agit.
Ce plan ne relève d’aucune nécessité opérationnelle. Il ne s’agit pas d’améliorer le fonctionnement de nos services, il s’agit de les démanteler. La seule motivation de ce plan, sa seule finalité, est financière. C’est la contrepartie de tous les cadeaux fiscaux passés, présents et à venir pour ceux qui ont déjà tout. Son seul but c’est de supprimer des milliers et des milliers de postes de fonctionnaires, de parvenir aux 120 000 suppressions d’emplois dans les trois versants de la fonction publique, voulus par le gouvernement, d’ici 2022.
Et bien sûr, comme toujours, notre administration est appelée à montrer l’exemple, c’est-à-dire à être placée aux premiers rangs des condamnés à disparaître.
Vous nous appelez, Monsieur le Directeur, et vous appelez les représentants du personnel, à la « concertation » et au « dialogue social ». Mais comment ne pas voir que de dialogue il n’y a pas, que tous les ordres descendent de Bercy.
Comment ne pas voir que tout est déjà décidé et que la « concertation » n’est qu’une anesthésie pour tuer le malade.
Comment ne pas voir que le seul but de ce prétendu dialogue, c’est uniquement d’empêcher que se développe un large mouvement social pour le retrait de ce plan.
Non, nous ne discuterons pas de savoir s’il faut casser ici ou là, ni de comment faire passer dans nos veines le poison qui va nous tuer.
Demande-t-on au condamné à mort s’il préfère la corde ou la guillotine ?

Non, vous n’aurez pas le consentement des agents, vous n’aurez pas notre consentement, parce que ce qui est aujourd’hui en jeu, ce qu’il faut à présent défendre, c’est notre peau, notre emploi, notre métier, notre administration, notre statut, le service public, et les conditions de la mise en oeuvre équitable du droit fiscal et de la gestion des deniers publics.
Non, vous ne nous aurez pas, Monsieur le Directeur.

Et je voudrais, pour finir, m’adresser à mes collègues réunis ici.
Sachez-le : aucun de nous ne sortira indemne de cette catastrophe qui nous est annoncée. Comment pourrions-nous nous faire les porteurs d’un plan de démolition systématique de toutes les valeurs et les structures qui nous ont conduit dans cette administration, au service de l’État et du bien public ?
Chacun des agents, de la base au sommet de l’actuelle DGFiP, y perdra, et le service public y perdra beaucoup. Demain vous serez en concurrence avec les « managers »
venus du privé que nous promet le projet de loi dit de « transformation de la fonction publique ».
Vous aussi vous serez broyés par cette machine impitoyable.
Mes chers collègues, c’est la dernière heure pour comprendre. Votre destin individuel n’en sortira pas indemne. La seule issue, c’est de se joindre aux agents, à tous les agents, à vos agents, pour organiser ensemble une action collective de grande ampleur, efficace, pour obtenir le retrait du plan DARMANIN de destruction de la DGFiP.

Article publié le 19 juin 2019.


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