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8 Emplois en plus dans le 17 en 2024.

Mail 2023-61 du 14/12/2023

Mini analyse de la CGT Finances Publiques de Charente Maritime

(Avec en pièce jointe la documentation remis à nos représentants nationaux pour le CSAR du 11/12/2023)

+ 148 emplois pour la DGFiP, + 8 emplois pour la Charente-Maritime. 5 cadres B, 3 cadres C supplémentaires au Tableau Général des Emplois

Tableau 17

Évidemment, il faut se plonger dans les chiffres et dans la documentation du Comité Social de l’Administration au niveau de la DGFiP pour comprendre que ses 8 emplois ne sont pas un cadeau tombé du ciel.

Premièrement, les directions départementales perdent toujours des postes (-115 postes) même si notre département en gagne. La faute aux différentes plateformes qui se mettent en place (Plateforme SIE, Plateforme de contact, SAPF). La Charente-Maritime, elle n’est pas pour l’instant touchée par ces transferts d’emploi. La centrale se trouve renforcée avec +118 postes, comme quoi l’armée mexicaine a encore de l’avenir.

Ces emplois supplémentaires ne devraient pas en toute logique se retrouver sur les petites résidences extérieures (Royan, Jonzac, Marennes, Saint Jean-d’Angély et aujourd’hui Saintes) tant que le ministère appliquera une politique qui consiste à regrouper physiquement les services et les missions comme cette année avec le recouvrement pour les professionnels. Le mantra de Bercy est de réduire le nombre de résidences, les surfaces de bureaux que nous occupons, d’industrialiser les tâches et d’utiliser au maximum dans ces applicatifs et dans ces process la fameuse intelligence artificielle (c’est-à-dire les algorithmes).

En regardant de plus près cette documentation (pièce jointe), on se rend compte que la Charente-Maritime bénéficie de plus de 6 postes pour le transfert de mission des douanes et de la DTM.
Ne rêvons pas, chaque transfert se traduit par une réduction systématique de poste et une surcharge de travail pour les services qui reçoivent la mission. La gestion des taxes d’urbanisme et son optimisation a soit disant permis de gagner 80 postes selon cette documentation (page 10).
Les agents du SDIF rient jaune, car ce transfert de mission est déjà catastrophique, à cause, d’applications informatiques totalement défaillantes (avec des pertes de données à la clef), des redevables qui sont plus ou moins paumés dans un déclaratif hallucinant et au final des collectivités locales qui risquent d’être en manque de recette.
Faute d’outil de management et de compte-rendu statistique prévu pour les directions locales et les chefs de service tout le monde est devenu aveugle sur cette mission dans le 17. On espère au moins que la Direction Générale possède ses statistiques et prend conscience des dégâts et des retards accumulés. C’est pourquoi, vous n’avez pas fini d’attendre parler dans les prochains mois du SDIF et des taxes d’urbanisme. Le compte à rebours est enclenché et la Direction Générale regarde toujours ailleurs, c’est à dire qu’elle ne communique pas pour l’instant.

Elle reste convaincue que les nouveaux algorithmes remplaceront à moyen terme les cadres intermédiaires (c’est-à-dire nos encadrants), nos structures et que les redevables rempliront sans erreur les formulaires. Un problème un 0 800 ... On oublie simplement que les bases de données de la DGFiP sont de plus en plus interconnectées et qu’une anomalie se démultiplie sur les autres applications, c’est à dire sur les autres taxes et cotisations.
Et on peut déjà affirmer que ce phénomène n’est absolument pas mesuré, surtout quand on oublie sciemment la case expérimentation, et retour d’expérience.

Quoi qu’il en soit, la Charente-Maritime reste toujours bien ancrée dans le rouge au niveau des risques psychosociaux (dernier baromètre annuel). Ces nouveaux emplois sont les bienvenus, mais nous ne savons pas où ils seront créés et surtout si sur ces nouvelles chaises, il y aura des titulaires voire des contractuels.

En effet, cette documentation vous apprendra qu’avec les départs à la retraite, il faudra renouveler pas loin de 4 400 postes.
Est-ce que nos écoles vont répondre au défi ?
Évidemment que non puisque sa capacité de formation de futur titulaire sur une année ne dépasse pas les 3 000 agents. Il est donc prévu de recruter entre 1500 et 1600 contractuels. Vu l’attractivité de la DGFiP, on peut craindre dans certains départements des trous dans la raquette.

On ne crache pas sur les 8 postes supplémentaires, mais on peut vous annoncer que ceux-ci auront et ont déjà un prix.

Article publié le 14 décembre 2023.


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